Destination vacances : escalade ou chute libre ?

Destination vacances : escalade ou chute libre ? 27/06/2025 Les vacances approchent ! Des vacances si attendues après une année bien chargée ! Chaque couple aspire à cette pause bien méritée et souhaite se recharger durant cette période. Le but des vacances pour une famille et pour un couple est d’en sortir renforcé et davantage connecté l’un à l’autre. Cependant, les modèles de vacances de chacun constituent en soi un véritable défi. Combien de fois avons-nous commencer nos vacances tout sourire et avons-nous finalement vécu un véritable enfer ? Nous promettant de ne plus jamais recommencer le même schéma vacances ! Mais est ce que le problème vient du modèle vacances que nous avons choisi ? Ou est-ce tout simplement la manière dont nous les avons abordés ? Destinations vacances : tous les choix sortent bénéfiques ! Dans mon agence vacances imaginaire on propose divers destinations vacances : les vacances en famille (rien que nous et les enfants), les vacances avec la famille (ça coûte moins cher et cela permet de profiter des cousins, cousines, frères et sœurs qu’on voit peu en année), les vacances en organisé (cher mais on met les pieds sous la table ! et puis qu’est-ce qu’ on profite avec le baby club et les amies !), les vacances en télétravail (#mercialarevolutioncovid!), et le meilleur pour la fin : les vacances à la maison( et oui ça arrive ! Et à plus de gens que ceux auxquels on aurait pensé !) Contrairement à ce qu’on pourrait penser, toutes les destinations proposées offrent, de manière similaire, la possibilité de passer d’agréables et vivifiantes vacances à la condition de nous y préparer convenablement avec notre conjoint ! 2 formules possibles pour toutes les destinations ! Lorsque les couples se demandent vers le mois de mai : « on fait quoi pour les vacances ? », en plus de bénéficier de tout ce panel de destinations vacances, notre agence leur propose aussi pour chacune, 2 formules au choix : la formule « escalade » ou la formule « chute libre ». La formule « escalade » donne la possibilité aux couples de profiter pleinement de leur destination pour se ressourcer, se recentrer, se retrouver. Elle privilégie les moments de qualités, le lâcher prise, les discussions bon enfant, les rires, le retrait des soucis de nos pensées, le renforcement du lien affectif, la connaissance de ce qu’aime et ce dont rêve notre conjoint. Son but principal est de nous permettre de profiter de chaque instant en famille pour construire des merveilleux souvenirs qui nous accompagneront à chaque table de shabat, à chaque fois qu’on ouvrira un album photo, et à chaque fois que, de nouveau, nous nous retrouverons en vacances. La formule « chute libre », elle, emmène le couple dans un enchaînement de règlement de compte. Elle offre la possibilité aux couples de penser à tout le monde sauf à eux ! Pas à pas, cela les éloigne l’un de l’autre : incompréhension, non-dits ou révélations, le couple est propulsé dans des discussions des plus sérieuses et des plus stressantes du quotidien. Cette formule donne la possibilité de mettre à plat nos assentiments, nos regrets, nos exigences envers l’autre. Elle rend le temps lourd, le soleil brûlant et les journées remplies de pensées noires. Son but principal est de nous donner envie chaque instant, de rentrer à la maison ou de reprendre un quotidien classique tout cela en ayant, bien sûr, perdu plus de forces qu’on en a gagné. Entre « escalade » et « chute libre », un choix à faire en amont Lorsqu’un couple décide de sa destination vacances, au-delà de l’organisation technique du séjour, ils doivent, en amont, fixer leurs objectifs principaux : « escalade » ou « chute libre » ? renforcer leur lien d’amour ou s’éloigner et créer de l’animosité ? progresser en tant que couple ou se faire la guerre ? Une fois les objectifs fixés, il faut réfléchir à des outils qui nous aideront à concrétiser notre rêve vacances dans la réalité. Pour cela, on prendra en compte les enjeux des destinations vacances choisies auprès de notre agence imaginaire. Il faut que ce soit bien clair pour nous : que nous passions les vacances avec nos enfants, avec de la famille, des amies, en travaillant ou en restant à la maison, les enjeux sont identiques. Posons donc ensemble un cadre pour nos futures vacances : – Le couple a, en premier lieu, besoin de passer du temps de qualité ensemble. – Ensuite, les conjoints doivent comprendre que les vacances sont l’occasion de lâcher prise avec les tensions quotidiennes et non pas de rendre des comptes. – Le but ultime de cette « pause » est que le couple en sorte rempli de forces pour se confronter de nouveau au quotidien. Pensons à nous Nous devons d’abord réussir à passer des moments en tête à tête où nous allons pouvoir échanger nos projets, nos goûts et nos sentiments positifs. Cela peut se faire même en présence de membre de la famille, en marchant côte à côte un peu en retrait un certain laps de temps ou en s’asseyant sur un même banc. Pour éviter d’être interrompu dans notre tête à tête, on peut énoncer aux enfants « maintenant, c’est notre moment, allez réfléchir ensemble à ce que vous aimeriez qu’on fasse après, dans une vingtaine de minutes ». Non ! ce n’est pas utopique de penser qu’on puisse poser un cadre à nos enfants et nos proches pour préserver une certaine intimité quotidienne. Si cela ne fonctionne pas au début, à force de répéter gentiment, ils comprendront eux-mêmes à quel moment ils doivent laisser leur parent discuter seuls et quand ils peuvent participer. Par ailleurs, il est primordial de prévoir quelques sorties seules en faisant garder les enfants. Nul besoin de se culpabiliser de ne pas les faire participer à toutes les sorties des vacances. Parce qu’il faut bien comprendre que plus le couple alimentera sa relation plus la paix qui en résultera, en profitera aux enfants. Tout ceci n’empêche pas le couple de passer du temps avec de la famille, d’organiser des activités avec des familles amies, de télétravailler ou de s’investir dans des merveilleuses journées avec les enfants. Il faut simplement que la règle soit claire : ce n’est pas tout pour les enfants, le travail, la famille ou les amis et on verra pour nous une autre fois. Le mot d’ordre est équilibre ! Laissons entrer une atmosphère de sérénité dans nos vacances ! Ensuite, il est important de laisser entrer une atmosphère de sérénité dans nos vacances afin de permettre à notre couple de se renforcer. En vacances, ce n’est pas le
Où se trouve le bonheur ?

Où se trouve le bonheur ? 23/06/2025 Cette question largement répandue a fait couler énormément d’encre depuis le début de l’Histoire. Nous allons nous intéresser à ce que la torat hanefech nous apprend. Hachem a créé l’homme avec des besoins physiques et des besoins spirituels. Pour vivre, il faut, boire, manger dormir… lorsque l’homme ressent un manque, instinctivement il le comble et se sent apaisé. Mais nous possédons un nefech, une partie spirituelle qui a aussi des besoins. La Torah nous apprend que le besoin basique du nefech , le besoin vital, est le lien. Ainsi Hachem a créé l’homme. Sans lien, l’être humain petit à petit dépérit . A l’époque de la 2e guerre mondiale , des nazis ima’hchémam ont réalisé une expérience avec des nourrissons qu’ils ont nourris mais sans leur donner de lien affectif, et ces derniers sont morts. À l’inverse, de nombreuses histoires décrivent comment des personnes dans des situations terribles pendant la guerre, ou dans le coma, ont survécu grâce à un lien puissant d’une personne pour qui ils comptaient sur terre et qui tenait à eux. Ainsi, en réalité, de la même manière qu’une personne qui a faim ne se sentira pas apaisée tant qu’elle n’a pas mangé, de la même manière, tant qu’une personne n’a pas trouvé le lien, elle ne se sentira pas apaisée. Ce même lien sera à l’origine du bonheur, qui s’appelle « onèg » dans la Torah (différent du plaisir) et qui génèrera à son tour la volonté et les autres forces du nefech. Nous avons donc un nefech spirituel qui nous envoie constamment un appel, qui nous transmet un manque. Cependant, tout autant qu’un nourrisson dès sa naissance a conscience de la faim, le manque de lien ne transmet pas une information claire à l’homme. L’homme ressent seulement un manque, un vide, il ne sait pas de quoi, et interprète cette sensation a sa manière. Certains pensent que consommer comblera ce manque, d’autres pensent que l’argent comblera ce manque, ou encore les plaisirs, les voyages, le mariage, les enfants, la perfection spirituelle ou matérielle, le respect, et la liste est inexhaustible. Nous pouvons passer une vie entière à courir derrière un certain plaisir, à essayer de combler un manque, arrivera peut-être le jour où ce manque ou plaisir sera comblé. Et alors la réalité nous frappera de plein fouet : la sensation de manque ’a pas été comblée. Et pourtant, l’homme ne comprend pas et ce circuit peut se répéter sans fin toute la vie de l’homme. La nechama envoie un message : donne-moi le lien. Le yetser hara intercepte ce message et le distord : tu as besoin d’une glace, tu as besoin de vacances, tu as besoin de respect, tu as besoin d’argent et je t’assure tu te sentiras mieux. Le cerveau reçoit ce message, et essaie d’y répondre aussi bien et aussi vite que possible. La sensation de plaisir ressentie retourne à la nechama. La nechama reçoit ce plaisir fictif et ne donne pas de validation :erreur. Je ne reçois pas ce que j’ai demandé. Elle renvoie donc un message de frustration au cerveau, et l’homme à nouveau ressent une sensation de vide. Peut-être que cela ne me suffit pas ? Peut-être que si la glace était plus grande ce serait mieux ? Le roi chlomo hamelekh dit : וגם הנפש לא תמלא . Le nefech ne pourra jamais être rempli, comblé, par l’extérieur. Plus l’homme pense qu’il est comblé par l’extérieur et attend et espère cela, plus il déconnecte son nefech de son besoin vital et son mal être ne fait qu’augmenter. Maintenant que nous avons donc compris comment le lien est vital, nous ne sommes pas arrivés au bout de notre peine, car si c’était si simple, nous aurions depuis longtemps été heureux. Pourquoi est-ce que ce n’est pas simple ? Parce que la création du système du lien chez l’homme se réalise avec énormément d’étapes que l’enfant traverse jusqu’à l’âge adulte et la création de ces étapes dépend pour chaque être humain de la volonté d’Hachem. Moins une personne reçoit d’outils dans le lien, plus sa mission sur terre est grande mais parfois pas évidente dans un premier temps à réaliser. La Torah nous donne l’exemple de David hamelekh qui depuis le tout début de son existence n’a traversé aucune étape de création de lien. A la naissance, on voulait le mettre à mort, ensuite on l’a envoyé dans la forêt seul à l’âge de 3 ans, puis il a été haï par ses frères et a grandi seul , isolé et rejeté. Logiquement, rien de particulier n’aurait dû sortir d’un tel homme. Et pourtant, David hamelekh n’est autre que le personnage qui a écrit le livre des psaumes, qui est l’outil de connexion le plus puissant entre l’homme et son créateur de toute l’histoire du peuple juif. Ce livre donne la possibilité à chaque Juif de créer un lien puissant avec le créateur, dans n’importe quelle situation de la vie. Il est devenu roi, a gagné toutes les guerres contre les nations et a mis au monde Chlomo qui a construit le premier beth hamikdach. Cette époque est reconnue comme ayant été la plus glorieuse du peuple juif de toute l’histoire. David est aussi l’ascendant de machiah qui b’h amènera la délivrance finale. Nous avons donc compris que le lien est vital, que la construction du système du lien se passe dans l’enfance et doit traverser plusieurs étapes, que chaque être humain reçoit plus ou moins d’outils dans ce système et que cela dépend de la volonté d’Hachem et de sa mission sur terre. Cependant, tout comme David hamelekh, moins le système a été construit, plus cela veut dire que le potentiel pour cette personne de construire un système de lien extraordinaire est grand et donc le potentiel de bonheur qu’il peut atteindre sur terre également grand. Dans les prochains numéros, nous développerons la création du système du lien dans l’enfance, quelle étape ce lien doit traverser à l’âge adulte, et comment l’homme de cette manière arrive au bonheur avec l’aide de Dieu. Alors, lorsque la nechama lui envoie un message de frustration ou de manque, l’homme saura interpréter et comprendre le message à l’endroit, et savoir comment nourrir son nefech et goûter au bonheur. ‘Hodech tov !
Et si presque bien était déjà très bien ? Le piège du 0 ou 100 %

Et si presque bien était déjà très bien ? Le piège du 0 ou 100 % 23/06/2025 Dans une époque où l’on nous pousse à devenir meilleures et à réussir au maximum de nos capacités dans tous les domaines, et paradoxalement à s’accepter et à avoir une bonne estime de soi, beaucoup de femmes développent le sentiment d’être finalement… nulles. Pourtant, elles peuvent être dotées de talents, réussites en tous genres, personnalités lumineuses, mais leur jugement personnel aboutit à la même conclusion : « je me sens nulle, pas assez bien comparée aux autres »… Si cela ne vous touche pas, vos avez peut-être connu une personne dans votre entourage qui semble tout réussir mais qui se remet sans arrêt en question (voir pire, se dévalorise), peut-être la même personne qui était démoralisée à l’école après avoir reçu la meilleure note de la classe – qui n’était pas un 20/20. En réalité, ce sentiment est bien sincère, difficile à vivre et provient d’une distorsion cognitive : une tendance le plus souvent inconsciente à penser les choses de manière binaire : soit c’est bien soit c’est mal. Soit j’ai réussi soit j’ai échoué. Soit je suis parfaite, soit je suis complètement nulle. Si je n’ai pas 20/20, autant vous dire que c’est 0. Et cela peut se décliner, beaucoup plus subtilement, dans tous les domaines de la vie quotidienne. Si l’on résume de manière caricaturale, soit je suis parfaite, soit je ne vaux rien. Et comme la perfection est difficilement atteignable, je développe un sentiment de n’être jamais bien, de l’anxiété, une dévalorisation personnelle… Qu’est-ce qui cause ce jugement aussi sévère ? Une multitude de facteurs peuvent pousser un être humain à développer ce perfectionnisme extrême. En prime, la focalisation sur le résultat plutôt que sur le chemin pour y arriver. La psychologue Carole Dweck a mis en lumière dans une étude menée en 1998 la puissance d’un compliment sur l’effort (« tu as été persévérant ») plutôt que sur une qualité (« tu es brillant »). Les enfants à qui on a fait le premier type de compliment développent une meilleure estime d’eux même car ils savent qu’ils n’ont pas besoin d’être parfait pour avoir de la valeur, ni même de réussir : ce qui compte c’est d’essayer (et vu qu’ils essayent, ils finissent parfois par réussir ! ). En revanche, ceux que l’on félicite pour le résultat ont encore plus peur de l’échec : celui-ci viendrait remettre en question leur valeur. Ils en concluent qu’il ne vaut même pas la peine d’essayer. Malheureusement, le modèle social ambiant est aussi focalisé sur les résultats, et alimente ce phénomène. On nous montre les chiffres. Les succès des autres sont accessibles partout, discutés, comparés. Peu de personne vous racontent le chemin parcouru, les échecs rencontrés avant d’y arriver : ça se vend moins. Et ce qui est le plus intéressant, c’est que l’estime de soi, ce n’est pas se penser « incroyable et bourré de qualités ». C’est savoir sa valeur indépendante de vos réussites. C’est avoir le droit d’être fier de soi même si on est à 60, 70, 80… et non à 100. Et en pratique ? ● Si tu as tendance à te sentir sans valeur, imagine que tu es ta meilleure amie, ou ta sœur. En te détachant de tes propres attentes envers toi-même, tu seras parfois plus indulgente envers toi-même. ● Regarder les réussites des autres pour s’en inspirer, pourquoi pas. Mais dis-toi que chacun a eu ses échecs et qu’on ne te demande pas de faire la même chose pour avoir ta valeur propre. ● Si tu sens que tu passes du « presque bien » au « c’est raté », dis le à voix haute « c’est mon cerveau qui joue au tout ou rien ». Ca suffit parfois à faire dégonfler la pression. ● Avec les personnes qui t’entourent, félicite l’effort fourni même si le résultat n’est pas à la hauteur de tes attentes ! Et surtout, c’est en se permettant de n’être pas à 100 % que l’on se permet de monter les échelons et d’y arriver plus près ! Rachel Bensoussan Pour prendre rendez-vous : https://www.doctolib.fr/psychologue/charenton-le-pont/rachel-mimran-bensoussan
Eshet ‘Hayil : « Tu es La perle rare »

Eshet ‘Hayil : « Tu es La perle rare » 23/06/2025 ״ אֵשֶׁת חַיִל מִי יִמְצָא וְרָחֹק מִפְּנִינִים מִכְרָהּ.״ (משלי : לא-י) “Qui trouvera une femme vertueuse? Sa valeur est infiniment plus précieuse que les perles.” (Michlé- Proverbes) Le texte de Eshet ‘Hayil (littéralement : la femme vertueuse), chanté par l’époux à sa bien-aimée chaque vendredi soir, est aussi merveilleux que méconnu. Composé par le roi Salomon (Shlomo), il regorge de trésors et constitue une source inépuisable d’enseignements, mais surtout d’outils précieux pour le développement personnel au féminin. Dès le premier verset, la femme juive y est décrite comme porteuse d’une valeur infiniment plus précieuse que les perles marines – les Peninim. Quels secrets se cachent derrière cette allégorie ? Le poème du Eshet ‘Hayil serait-il par ailleurs une idylle, et la femme qu’il dépeint, une utopie? Le Malbim (Rabbi Meïr Leibush) affirme qu’on ne trouve pas une femme vaillante à tous les coins de rue, comme on ferait une belle affaire! Étrangement, le nacre est une substance calcaire produite par le mollusque en réaction à l’irritation causée par un corps étranger, tel qu’un grain de sable. La Rabbanit Joy Galam explique que ce processus, lent et inconscient pour l’huître, est une métaphore puissante de la femme juive. En effet, tout comme la perle se forme au fil du temps, la femme juive découvre et redécouvre ses qualités insoupçonnées lorsqu’elle fait face aux défis du quotidien. Chaque jour, les épreuves et responsabilités de son foyer l’amènent à révéler de nouvelles facettes de son si grand potentiel, façonnant ainsi sa meilleure version d’elle-même. Aussi, à l’image d’une perle nacrée dissimulée dans son coquillage, elle rayonne par l’éclat de son intériorité. Le Rav Y. Yaacovson établit d’ailleurs un lien entre les champs lexicaux de Peninim (perles) et Penimiout (intériorité). Ainsi, rien n’est plus admirable, rien n’est plus précieux, rien n’est plus cher que cette Eshet Hayil, toujours en quête du meilleur d’elle-même. “Et rien que pour cette inlassable volonté d’ évoluer vers la meilleure version de toi même, tu mérites la médaille d’or de la Eshet Hayil.” Esther Clara Mouyal
Les midots qui constituent l’anatomie psychique de l’homme, en réalité, la personnalité de l’homme

Les midots qui constituent l’anatomie psychique de l’homme, en réalité, la personnalité de l’homme 27/05/2025 Nous nous trouvons quelques jours seulement avant Chavouot, et finissons le décompte de ces jours du Omer qui séparent la période de Pessa’h à celle de Chavouot. Les midots que nous travaillons pendant le Omer sont celles qui vont nous permettre d’accomplir la torah aussi bien que possible. Autrement, si notre personnalité n’est pas construite, l’étude de la torah ne sera qu’un « élixir de mort ». Nous allons donner un aperçu rapide des midots qui constituent l’anatomie psychique de l’homme, en réalité, la personnalité de l’homme. Les sfirot que nous avons compté et que nous continuons à compter jusqu’à Chavouot représentent dans la torah tous les traits de caractère qu’un homme doit acquérir pour pouvoir ressembler à hachem, se connecter à Lui, et dévoiler Son nom sur terre. De même, comme nous l’avons dit, sans ces midots, l’homme n’arrivera pas à accomplir la torah. La première mida, celle du ‘hessed, est celle qui donne à l’homme la capacité de s’aimer, aimer autrui, et aimer Hachem. Grace à cette mida, l’homme a des émotions positives pour son entourage, se lie et prend en considération les besoins de son entourage. Il est également capable d’aimer sans conditions ou intérêt, de ne pas se vexer, de pardonner et de continuer à faire du bien même quand il a été blessé. C’est la base de toutes les midots, et c’est la plus importante. La 2e , la midat hagvoura, la rigueur, est celle qui donne à l’homme la capacité d’être ordonné, ponctuel, responsable, d’avoir une auto discipline, de la constance, d’affronter les difficultés dans la vie, de se battre et d’avancer envers et contre tout. La 3e mida, la midat hatiferet, est celle qui amène un équilibre dans la personnalité de l’homme, et l’empêche d’être extrémiste, perfectionniste, de tout voir en blanc ou en noir, d’associer l’amour à la rigueur et la rigueur a l’amour, de supporter des situations même lorsqu’elle ne sont pas toutes roses, de juger autrui favorablement, d’avoir de la miséricorde, et de ne pas se vanter. La 4e mida, la midat hanetsah, est celle qui donne à l’homme la capacité de réaliser son potentiel, d’utiliser ses forces dans le monde de l’action, de se réaliser. la 5e mida, la midat hahod, donne la capacité à l’homme d’être avenant, sa présence n’est pas pesante, il ne se plaint pas, c’est aussi la capacité de remercier, de voir le bien qu’on lui fait , de reconnaitre ses torts et de les avouer, ainsi que d’avoir du tact. la 6e mida, la midat hayessod, donne la capacité a l’homme d’utiliser toutes les capacités et forces qu’hachem lui a donné pour faire du bien à l’entourage, pour donner à ceux qui l’entoure. Et la dernière mida, la midat hamalkhout, donne la capacité a l’homme de s’annuler, de s’effacer, et de comprendre que tout ce qu’il réalise sur terre, il ne peut y parvenir qu’avec l’intervention d’hachem, ce qui l’amène à l’humilité. (la conscience qu’il ne fait que remplir son devoir, et exprimer les capacités qu’hachem lui a donné et qu’il n’a pas a s’enorgueillir.) Ces midots que nous travaillons jusqu’à chavout, et qui constituent l’ensemble de la personnalité de l’homme, sont celles qui acheminent l’abondance matérielle et spirituelle entre les mondes supérieurs et les mondes inferieurs. Plus une personne travaille sa personnalité, plus elle achemine d’abondance dans sa vie, puis la vie de son entourage, plus elle répare le monde, et rapproche la délivrance finale. Nous traiterons dans les prochains dossiers de certaines faces de ces midots plus en profondeurs, en vous souhaitant ‘hag sameah, et une bonne préparation à la réception de la torah ! Nitsa Taieb Du centre Thorapie Spécialiste du nefesh d’après la thorah
Comment concilier une vie de famille ,engagement communautaire , une carrière médicale… tout en restant profondément ancrée dans la Torah ?

Comment concilier une vie de famille , engagement communautaire , une carrière médicale … tout en restant profondément ancrée dans la Torah ? 27/05/2025 Ce mois-ci ShalvaMagazine à rencontré Megane B. et lui à poser quelques questions…. Comment concilier une vie de famille bien remplie, un engagement communautaire fort, une carrière dans le domaine médical… tout en restant profondément ancrée dans la Torah ? C’est le défi – et l’équilibre – que notre invitée relève chaque jour avec beaucoup de cœur et de conviction. Elle est dentiste, pédodontiste, maman, Balanite …. Dans cette interview, elle nous raconte son parcours, ses choix, et comment elle réussit à faire cohabiter toutes ces facettes de sa vie avec sérénité (et parfois un peu d’organisation !). Une rencontre inspirante avec une femme qui vit pleinement tous ses rôles, sans jamais perdre de vue l’essentiel. Mégane est dentiste et pédodontiste, mère de famille et femme engagée dans sa communauté. Elle concilie avec naturel vie professionnelle, Torah et responsabilités familiales. Un quotidien bien rempli, guidé par la Torah et ses valeurs. Nous lui avons posé quelques questions sur son quotidien et ses choix de vie, et elle a accepté avec beaucoup de gentillesse d’y répondre. Bonjour Mégane, et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions ! Pour commencer, nous aimerions aborder un sujet central dans votre parcours : Comment parvenez-vous à concilier votre vie religieuse avec votre carrière professionnelle de dentiste et pédodontiste ? J’ai la chance d’être en libéral donc en terme d’emploi du temps je gère en fonction des besoins ; je ne travaille pas le vendredi et je ferme les yamim tovim à ma guise, même hol hamoed et si besoin… Comment gérer la tsniout et le fait de se couvrir la tête avec les collègues, les patients … ? Pour la tsniout cela ne pose pas non plus de problème car je peux travailler en jupe longue et pour la tête je mets un calot médical donc cela passe comme une mesure d’hygiène et non religieuse… Est-ce que votre emouna influence votre approche du soin dentaire, et la manière dont vous interagissez avec vos patients ? Totalement ! Ça m’arrive plusieurs fois de prier pendant les soins que je redoute un peu car je sais complexes. Et ma emouna m’aide énormément à être positive la majorité du temps et cela met énormément en confiance mes patients car s’ils me voient détendue et positive, ils le sont également par extension. Quels conseils donneriez-vous à d’autres jeunes femmes religieuses qui souhaitent suivre une carrière dans le paramédical ou la médecine ? De garder ce côté libre au niveau de l’emploi du temps, car ça n’a pas de prix. Et de ne pas redouter de garder la tsniout car il y a toujours des solutions dans ce secteur professionnel (j’ai même trouvé des robes médicales tsniout !). Comment réussissez-vous à concilier votre vie professionnelle et vos responsabilités de maman avec des enfants en bas âge ? J’ai Barouh Hachem un mari qui m’aide énormément et on a réussi à trouver un équilibre à deux (car malheureusement aucune aide extérieure). Ce n’est pas facile tous les jours mais on y arrive. Et justement le côté libre de l’emploi du temps me permet de commencer tard et finir tôt pour pouvoir m’occuper de mes enfants et profiter d’eux au maximum pendant ces années qui passent beaucoup trop vite. Quelles sont les valeurs que vous tenez à transmettre à vos enfants dès leur plus jeune âge et comment intégrez-vous ces valeurs dans votre quotidien ? Avant tout le respect. Et tout se joue sur le mimétisme. S’ils nous voient mon mari et moi être respectueux l’un envers l’autre et nous envers les autres ils le seront aussi. Pareil pour la politesse. Et niveau religieux, cela nous tenait énormément à cœur qu’ils fréquentent la synagogue donc dès qu’ils étaient en âge de marcher mon mari les amenait le vendredi soir et le Shabat matin pour qu’ils s’imprègnent de cette ambiance du chabbat très tôt. Et ce qui aide énormément aussi c’est qu’on puisse mettre en application à la maison ce qu’ils apprennent à l’école. Ça leur permet d’ancrer la théorie dans le concret. En plus de cela vous êtes balanite. Comment arrivez vous a concilier tout cela avec la vie de famille les enfants ? Ça, je l’avoue, c’était mon plus gros challenge ! Très très dur car il s’agissait d’enchaîner 3 journées en 1 seule : travail, maison/enfants puis mikve des fois très tard (été). Ce qui me faisait tenir c’était vraiment de penser à l’accomplissement de la mitsvah incroyable que c’était. Il y avait des soirs où vraiment c’était très dur mais au final tellement satisfaisant. Avez-vous des astuces ou des conseils pour d’autres femmes qui cherchent à jongler entre carrière, maternité et responsabilités communautaire ? Le maître mot c’est organisation. Et aussi impliquer son mari avec les enfants et dans les taches de la maison. Pour celles qui ont des maris qui ne peuvent pas alors si possible prendre une aide (baby sitter etc) car sinon ce n’est pas tenable sur le long terme. On a déjà une surcharge mentale de dingue, encore plus en tant que femme juive, et encore plus en tant que femme juive religieuse. Donc être ORGANISÉE et DELEGUER. Qu’est-ce qui vous inspire dans votre rôle de maman et dans votre engagement religieux au quotidien, malgré un emploi du temps chargé ? La satisfaction du «bien fait» et d’aider les autres. Que ça soit mes patients au travail, mes enfants et mon mari à la maison, les femmes au mikve. Me sentir utile dans ce que je fais, quel que soit le domaine. Et ce qui aide à tenir c’est de ne jamais oublier de prendre du temps pour soi. Mikve de Cluj-Napoca (Roumanie)
Chavouot à table : beau, oui. Parfait ? Pas besoin

Chavouot à table : beau, oui. Parfait ? Pas besoin 23/05/2025 À l’approche de Chavouot, les maisons se remplissent de fleurs. Pas seulement pour faire joli, mais pour rappeler que le mont Sinaï s’est couvert de verdure et de fleurs pour accueillir ce moment unique. Depuis, les fleurs sont devenues un symbole de Chavouot. Elles ne sont pas là pour impressionner. Elles sont là pour honorer, pour embellir, pour dire, en silence : “Ceci est un moment important.” Ces fleurs ont une dimension encore plus profonde : Chavouot est souvent décrit comme le mariage entre le peuple juif et la Torah. Le mont Sinaï devient donc la houppa et la Torah la ketouba. Et comme dans tout mariage, les fleurs sont là — signes de beauté, de joie, mais aussi d’engagement. Ce n’est pas un décor : c’est un langage d’amour et de respect. Mais recevoir – que ce soit pour Chavouot, pour Chabbat ou à tout autre moment – n’a jamais été une question de perfection. Trop souvent, on se met la pression : nappe sans pli, vaisselle assortie, couverts alignés au millimètre près etc… Et si on relâchait un peu ? Si on se rappelait que ce qui touche vraiment, ce n’est pas la table parfaite, mais l’intention derrière nos gestes ? Un bouquet unique, acheté ou cueilli simplement, peut suffire à apporter de la vie. Pas besoin de compositions élaborées : quelques fleurs dans un vase sur un coin de table ou à l’entrée, et déjà, l’ambiance change. De même, une jolie serviette pliée avec soin, un brin de verdure, des serviettes colorées, ces détails font toute la différence, sans se compliquer la vie. Vos invités dorment à la maison ? Là aussi, la simplicité suffit. Une bouteille d’eau dans leur chambre, un petit mot d’accueil laissé sur la table de nuit, une lampe allumée à leur arrivée, un petit chocolat, une serviette bien pliée… Rien de spectaculaire, mais tout est dans l’attention. Dans cette phrase silencieuse que chaque détail murmure : “Je suis heureuse que tu sois là.” Recevoir, c’est offrir un peu de soi. Offrir du temps, de la pensée, une forme de douceur. C’est faire de la place — pas seulement autour de la table, mais dans son cœur. Chavouot nous rappelle que ce qui est beau n’a pas besoin d’être compliqué. Que ce qui est sacré peut aussi être simple. Et que la plus belle table, c’est celle qui fait sentir à chacune qu’elle est à sa place. Keren Bouzaglo
Accordéon tomate courgette

Accordéon tomate courgette 22/05/2025
Crème brulée

Crème brulée 22/05/2025
AU PLUS PROFOND DE MON ETRE

AU PLUS PROFOND DE MON ETRE 22/05/2025 Lorsqu’ Hakadoch Barouh Hou s’est dévoilé au Peuple Juif au Har Sinaï, le texte nous révèle un fait singulier et extraordinaire. « וכל העם רואים את הקולות » « Et tout le Peuple a vu les Voix » Les Hazal nous enseignent qu’à ce moment, les Bné Israël ont vu ce qui était audible et ont entendu ce qui était visible. Une inversion des sens… Mais quel est le sens caché de cette particularité du Don de la Torah? Le Maharal de Prague enseigne qu’ici se cache la singularité de Matan Torah. Notre marque de fabrique L’oeil, parmi les 5 sens que sont l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût et la vue, est l’organe qui a l’accès le plus direct, entier et aiguisé avec la matière qui nous entoure. L’oeil perçoit de loin et est en contact fort avec le monde physique. L’ouïe, par contre, est un sens plus lointain (de très près les choses s’inversent). Voir ce qu’il se passe devant nous est bien plus percutant que d’entendre le même événement. Les Bné Israël ont ainsi « vu les Voix », la révélation d’Hachem. La spiritualité perçue l’a été de façon directe, entiere, percutante. Par contre, ce que l’être humain voit habituellement c’est à dire le monde physique, la matière, a été seulement entendue par eux. La matérialité a été reléguée à un niveau plus lointain. Cette hiérarchie entre spiritualité et matérialité a été vécue par tout un peuple. Le Peuple juif lit le monde avec un tout autre prisme. Un filtre de vérité où la spiritualité est vue et la matière entendue lointainement. C’est notre marque de fabrique pour l’éternité. Au plus profond de mon être, la Torah L’inversion des sens fait également référence à l’état embryonnaire. Les cellules souches vont par un processus merveilleux se multiplier et se différencier en organes différents pour ainsi former un être humain complet. L’être humain à son tout début est pour ainsi dire condensé, réuni, et va se déplier et se compartimenter en différents éléments différenciés (membres, organes, système nerveux, etc). A l’état embryonnaire, nos sens sont réunis, mélangés. Nous avons reçu la Torah dans l’état où voir les voix et entendre le visible est possible: l’état embryonnaire, au plus profond de ce qui nous constitue. Rav Akiva Tats nous rappelle qu’un ange enseigne au fœtus tous les mystères de la Création et tout ce dont il aura besoin de connaître pour atteindre sa perfection. C’est pourquoi, lorsque nous entendons quelque chose de beau et de vrai, nous la reconnaissons, elle fait écho à ce que nous avons d’inscrit au plus profond de nous. Accepter la Torah de nouveau c’est ainsi revenir à soi, à ce qui a été imprimé en chacun de nous de façon originelle. Texte inspiré de Rav Moché Kaufmann, Rav Rafael Sadin et Rav Akiva Tats Sarah Lahmi
